SuperHero
/
/
/
/
Les pierres précieuses et leur impact sur l’environnement

Les pierres précieuses et leur impact sur l’environnement

Gros plan sur une bague de mariage avec un diamant solitaire

Vous avez craqué pour une superbe joaillerie mais vous hésitez à l’acheter pour des raisons d’éthique ? Rassurez-vous, cette question en préoccupe plus d’un. Selon une étude réalisée en 2017, plus de 70% des Français montre un intérêt pour un mode de consommation respectueux de l’environnement. Les amoureux des bijoux de luxe n’échappent pas à cette tendance. 

Comme dans le secteur agro-alimentaire, la question de la traçabilité des pierres précieuses préoccupe les consommateurs. Dans quelles conditions ont-elles été extraites ? Ces gemmes sont-elles issues de trafics illégaux ? Quels sont leurs impacts sur l’environnement ? Ces interrogations sont légitimes car, aussi bien les stars que les anonymes ressentent la nécessité d’acheter de manière réfléchie et durable. 

Lorsque l’extraction des pierres précieuses n’est pas maîtrisée, les impacts sur l’environnement sont souvent graves. L’exploitation minière sans réglementation engendre des problèmes tels que la déforestation, l’érosion des sols, la perturbation de l’écosystème, etc.

Chez Celinni, expert en diamants naturels depuis 1967, nous sommes conscients de l’enjeu que représente le sujet. Afin de vous aider à faire vos choix en toute responsabilité, nous vous expliquons dans ce dossier :

  • Qu’est-ce qu’une pierre précieuse ?
  • Quels sont les problèmes environnementaux liés à l’extraction des pierres précieuses ?
  • Dans quelles mesures les pierres éthiques sont-elles une alternative à adopter ?

Qu’est-ce qu’une pierre précieuse ?

Les pierres précieuses sont des minéraux ou des roches généralement transparents, utilisés en joaillerie, en industrie ou en lithothérapie.

Ces gemmes précieuses se distinguent des pierres fines (pierres semi-précieuses) ou pierres organiques par :

  • Leur rareté : il s’agit de pierres peu disponibles sur la planète. Le critère de rareté ne suffit toutefois pas à considérer une pierre comme précieuse. La painite étant le contre exemple parfait. Plus rare que le diamant, elle n’est pas pour autant considérée comme une pierre précieuse.
  • Leur beauté : les pierres précieuses ont deux principaux atouts, leur brillance et leur aspect translucide. Une fois taillées par facettage, le rendu esthétique est généralement éblouissant.
  • Leur qualité : ce sont des pierres naturelles qui se caractérisent par une belle eau (leur pureté), un éclat particulier et une grande dureté (résistance aux rayures). Lorsqu’elles sont colorées, les pierres précieuses sont d’une couleur nette et vive. 
  • Leur valeur : elle est déterminée notamment en fonction de leur poids en carat. Ces pierres d’exception ont une forte valeur marchande. Le prix au carat peut atteindre des dizaines de milliers d’euros.

Quelles sont les différentes sortes de pierres précieuses ?

Il n’existe que 4 pierres précieuses : le diamant, l’émeraude, le rubis et le saphir. Avant la découverte du nouveau monde par Christophe Colomb, on en comptait plutôt cinq en Europe. L’améthyste était alors considérée comme une pierre précieuse du fait de sa rareté. Mais avec la découverte au Brésil d’importants gisements de cette pierre violette, cette dernière ne figure plus parmi les gemmes précieuses. Dans les classifications actuelles, elle est désormais considérée comme une pierre fine. De couleurs différentes, les pierres précieuses ont chacune leurs particularités.

Gros plan sur des diamants taillés

Le diamant

Le diamant est une pierre précieuse transparente, translucide ou opaque et généralement incolore. Exceptionnellement, ces gemmes peuvent avoir une coloration, on parle alors de diamant fantaisie (fancy). Il est plus cher qu’un diamant incolore. Comme diamant coloré il y a notamment :

  • Les diamants roses : extraits uniquement en Australie.
  • Les diamants jaunes : très beaux et très recherchés. 
  • Les diamants verts: les plus rares, ils sont d’une teinte allant du vert menthe clair au vert prairie.
  • Les diamants rouges : très précieux et généralement de petite taille. Le plus gros est le Moussaieff Red Diamond pesant tout juste 1,022 gramme (5,11 carats).
  • Les diamants pourpres de Sibérie.
  • Les diamants bleus,
  • Les diamants violets, 
  • Les diamants orange, 
  • Les diamants bruns, 
  • Les diamants gris (le bort).
  • Les diamants noirs (encore appelés le Carbonado).

Parmi les pierres dites précieuses, le diamant est la plus rare et la pierre la plus chère au monde

Dans l’histoire, les premiers diamants furent découverts il y a quelques millénaires sur les rives des cours d’eau en Inde. Ils servaient pendant longtemps à orner des objets de culte bouddhistes, hindouistes… Le diamant fut introduit plus tard en Europe ou les Grecs anciens l’appelaient “adamas” (indomptable).

Le diamant est une forme particulière de cristallisation du carbone. Il se forme au-delà de cent cinquante kilomètres en profondeur dans le manteau terrestre. Il s’agit du matériau naturel le plus dur au monde. Le diamant demeure cependant un minéral fragile, pouvant se casser dans certaines conditions. Néanmoins, c’est une pierre résistante au temps, idéale pour des bijoux à porter au quotidien.

L’émeraude

L’émeraude est une pierre précieuse caractérisée par sa couleur verte avec des nuances variées. Cette gemme appartient à la classe des béryls et est particulièrement légère. D’un éclat vitreux, elle doit sa couleur a ses constituants à savoir le chrome, le vanadium et parfois le fer. La valeur d’une émeraude dépend notamment de :

  • Sa teinte c’est-à-dire sa coloration globale,
  • Son ton : autrement dit la profondeur de sa couleur.
  • Sa saturation : c’est-à-dire la pureté ou l’intensité de la couleur.

L’émeraude tire son nom du latin Esméralda. Son histoire remonte à l’Antiquité mais les Égyptiens furent les premiers à s’en servir comme ornements des bijoux royaux. Elle serait la pierre préférée de la reine Cléopâtre. Par sa couleur verte, l’émeraude est parfois confondue avec  la tourmaline verte ou le saphir vert. De toutes les pierres précieuses, l’émeraude a la dureté la moins élevée.

Le rubis

Pierre précieuse de la famille des corindons (variété de minéraux), le rubis est caractérisé par sa couleur rouge. Il peut présenter des nuances de pourpre ou de marron. Cette pierre gemme doit sa coloration au chrome. Le rubis authentique  présente naturellement des inclusions minérales (petites imperfections). Moins il y en a, plus le rubis a de la valeur. 

Le prix au carat du rubis dépend également de sa couleur et de la façon dont il a été taillé. Il symbolise entre autres l’amour, la charité, le courage et bien sûr la passion. Le rubis est l’une des pierres précieuses les plus chères au monde. C’est la plus chère des gemmes colorées.

Le saphir

Le saphir est une pierre précieuse qui est également une variété du corindon comme le rubis. Il se forme dans les roches magmatiques ou métamorphiques. Souvent bleu, cette gemme présente différentes nuances allant du bleu clair en passant par le bleu royal au bleu marine. Le saphir peut être également vert, blanc, violet, jaune, orange, rose ou carrément multicolore. Le saphir bleu doit sa belle couleur au titane et au fer. 

Considérée au moyen âge comme la pierre de liberté, cette gemme permettait aux prisonniers d’acheter leur liberté. Le saphir (dérivé du latin sapphirus) a souvent eu une connotation sacrée dans différentes civilisations. Il est tantôt symbole de vérité, de pureté, de justice ou encore de fidélité à l’être suprême selon les croyances.

Le saphir est un oxyde d’aluminium. Ce minéral est la première pierre ayant permis d’observer le phénomène d’astérisme. Il reflète une lumière vive en formant une étoile à 6 branches.

La durabilité des pierres précieuses : un élément déterminant de leur valeur

La valeur accordée aux pierres précieuses est due non seulement à leur rareté mais aussi à leur durabilité. En effet, ces gemmes précieuses ont une grande résistance dans le temps. Contrairement aux éphémères bijoux fantaisie, les joailleries sont des objets durables. De plus, la valeur des pierres précieuses s’accroît au fil du temps. C’est ce qui justifie d’ailleurs que certains investisseurs préfèrent miser sur la pierre précieuse plutôt que sur la pierre (immobilier). La rentabilité à long terme étant plus sûre.

La durabilité des gemmes précieuses est aussi importante en joaillerie que leur esthétique. En effet, toutes les pierres n’ont pas la même résistance dans le temps. Pour connaître la durabilité d’une pierre précieuse, il faut prendre en compte 3 critères : la dureté, la stabilité et la ténacité.

La dureté

La dureté est la capacité d’une pierre à résister aux rayures et aux égratignures. C’est une qualité qui est également prise en compte pour les métaux précieux. Une dureté élevée permet à un matériau de résister aux contacts d’autres matières. Ainsi, l’apparence d’une pierre précieuse ne se dégradera pas à l’usage comme s’il s’agissait d’une pierre artificielle. Pour connaître la dureté d’une pierre, il faut se référer à l’échelle de Mohs.

L’échelle de Mohs

Établie au XIXème siècle par un minéralogiste allemand du nom de Friedrich Mohs, cette méthode permet une classification des minéraux. Son principe est simple : une pierre qui raye une autre est plus dure que cette dernière.

La dureté des pierres précieuses selon l’échelle de Mohs

Cette classification comporte 10 graduations. Sur l’échelle de Mohs :

  • Le diamant a une dureté de 10, il est au sommet de l’échelle et c’est le minéral le plus dur.
  • Le saphir et le rubis (des corindons) ont une dureté de 9, ils peuvent être rayés uniquement par le diamant
  • L’émeraude a une dureté de 7,5 à 8, elle peut être rayée par les autres, elle a la dureté la moins élevée parmi les pierres précieuses.

La stabilité

La stabilité est la capacité d’une pierre précieuse à résister dans le temps aux agressions extérieures. Une bonne stabilité permet à la pierre de résister à la chaleur, aux contacts des produits chimiques, à l’exposition à la lumière. Ces différents éléments sont susceptibles de les décolorer, de les dépolir ou de les altérer d’une manière ou d’une autre.

Le diamant a la propriété de résister aux hautes températures mais pas aux chocs thermiques. Concernant les produits chimiques, il est préférable de les tenir éloignés des pierres précieuses pour préserver la qualité de ces dernières.

La ténacité

La ténacité correspond à la mesure de la résistance à la pression et aux chocs d’une pierre précieuse. Généralement ce sont les clivages ou les inclusions qui fragilisent une gemme. Bien que bénéficiant d’une bonne dureté, le diamant en raison de ses clivages peut se fendre sous l’effet d’un choc. Idem pour les pierres colorées possédant de nombreuses inclusions.

Pierres précieuses et semi-précieuses : quelles différences ?

Pierres semi-précieuses est l’ancienne appellation des pierres fines. Ce sont des minéraux, des roches ou des matières organiques autres que les 4 pierres précieuses. Elles servent généralement dans la fabrication des bijoux. Façonnées par les bijoutiers, elles servent à orner les bagues, les pendentifs, les colliers, les broches, les bracelets et autres bijoux.

Pierres précieuses brut, émeraude, saphir, rubis et diamant

Moins rares dans la nature, les pierres fines sont moins chères comparées aux pierres précieuses. La distinction entre pierres précieuses et semi-précieuses s’est faite au XIXème siècle. Elle fut remise en cause par certains puristes qui préféraient privilégier la beauté d’une pierre plutôt que sa rareté. L’appellation semi-précieuse a quasiment disparu en bijouterie car cette différenciation est interdite depuis 2002. 

Dans la catégorie des pierres fines on peut citer  :

  • L’agate
  • L’améthyste
  • L’ambre
  • L’aigue-marine
  • La topaze
  • L’opale
  • L’ambre
  • La calcédoine
  • La cornaline
  • La tourmaline
  • La topaze
  • Le grenat 
  • Le jade
  • Le turquoise
  • L’opale
  • La nacre
  • La perle
  • Le jaspe
  • Le quartz
  • L’onyx,
  • Le cristal
  • Le lapis lazuli, etc.

À quoi servent les pierres précieuses ?

Les pierres précieuses ont toujours été considérées dans différentes civilisations comme des objets de valeur. Elles servaient dans les temps anciens de monnaie d’échanges. Les navires qui parcouraient les océans transportaient parfois ces joyaux dans des coffres. C’est d’ailleurs ce qui aiguisait l’appétit des pirates qui sillonnaient les eaux (l’océan indien notamment) à la recherche de ces trésors. Et parfois le butin était colossal. L’histoire du célèbre pirate La Buse (de son vrai nom Olivier Levasseur) illustre bien cela.

Pendu à La Réunion en 1730, le pirate aurait intercepté quelques années plus tôt, avec un complice anglais (John Taylor) un navire portugais. C’était le vaisseau du vice roi des Indes orientales. Les deux hommes avaient ainsi pris possession d’une énorme cargaison comportant notamment des rivières de diamant, des bijoux et des perles.

La Buse se serait vanté quelques années après ces faits d’avoir caché de quoi s’acheter toute une île. C’est dire combien ces pierres exceptionnelles ont de la valeur. Aujourd’hui, les pierres précieuses servent principalement en joaillerie, en industrie et en lithothérapie.

L’utilisation des pierres précieuses en joaillerie

Bague de fiançailles avec saphir bleu serti et diamants

On pourrait définir la joaillerie comme l’art de valoriser une pierre précieuse sur un métal tout aussi précieux. En combinaison souvent avec l’or ou parfois le platine, les gemmes précieuses permettent de réaliser des bijoux de luxe. Ces objets glamour peuvent être offerts en cadeau (bagues de fiançailles, d’anniversaire de mariage, etc.). Découvrez sur celinni.fr nos bagues de fiançailles ornées de magnifiques pierres précieuses.

Une bague en émeraude est idéale par exemple pour fêter 40 années de mariage. Symbole d’éternité, le diamant est souvent offert pour un amour qui dure ou qu’on espère durable. Ce type de parures sont de précieux cadeaux à forte valeur sentimentale. Ce sont des bijoux de famille qui entrent dans votre patrimoine et sont généralement légués en héritage. À titre d’exemple, la bague de fiançailles portée aujourd’hui par Kate Middleton, la princesse de Galles, appartenait à l’origine à sa belle-mère Lady Diana Spencer. Il s’agit d’un somptueux joyau serti de 14 diamants et d’un gros saphir.

Qu’il s’agisse du diamant, du rubis ou des autres gemmes rares, les pierres précieuses ont un indice de réfraction élevé. C’est ce qui leur confère leur brillance. Grâce à cette propriété optique, les pierres précieuses sont des matériaux de choix en joaillerie et en bijouterie. Elles ornent à merveille les parures de luxe prisées autant par les célébrités que par les anonymes. Elles servent également en orfèvrerie et en horlogerie.

Les applications industrielles des pierres dites précieuses

Le diamant a des propriétés particulières comme sa dureté ou sa grande conductivité thermique. Il est, de ce fait, utilisé à plusieurs fins dans l’industrie. Le diamant industriel représente aujourd’hui un fort pourcentage de l’utilisation totale de cette pierre. On s’en sert notamment dans la fabrication d’outils de coupe, en bio imagerie et dans les nanosciences. Le diamant naturel est parfois remplacé dans ce secteur par le diamant synthétique. 

En dehors de la joaillerie et de la bijouterie, l’émeraude est utilisée en horlogerie. Quant au rubis, il est utilisé entre autres pour les mécaniques des montres automatiques.

Cristal performant, le saphir a différents usages dans le secteur industriel. Cette pierre précieuse est utilisée aussi bien en horlogerie que dans la fabrication des lentilles industrielles ou dans le domaine des lasers. Le saphir est généralement prisé dans l’industrie de pointe.

L’utilisation des gemmes précieuses en lithothérapie

La lithothérapie peut se définir comme la guérison grâce aux pierres. Elle existe depuis des siècles et fonde les soins sur l’utilisation des cristaux et des pierres de toutes sortes. Pour soigner une pathologie, les pierres peuvent être :

  • mises en contact avec la peau,
  • portées en bijou,
  • incorporées à un élixir,
  • utilisées sous forme de cristaux dans une huile de massage…

Selon les lithothérapeutes, les pierres et les cristaux sont chargés d’une énergie qu’ils véhiculent. Ils envoient au corps des vibrations positives susceptibles d’apporter un mieux-être. Ainsi, l’influence des minéraux sur les états psychique et physique aiderait à rééquilibrer les fonctions vitales de l’organisme. 

Les pierres ne sont pas choisies au hasard car chaque pierre aurait ses vertus. D’après les lithothérapeutes, le diamant par exemple serait une pierre apaisante qui aiderait à combattre le stress. Concernant la qualité des gemmes, la lithothérapie privilégie les pierres précieuses naturelles. Elles ne doivent pas être teintées ou avoir subi un traitement chimique.

Où trouve-t-on des pierres précieuses ?

Historiquement, l’Inde et quelques régions du sud-est asiatique comme Bornéo étaient les premiers fournisseurs de pierres précieuses. Puis, avec la découverte de l’Amérique, le Brésil s’est imposé dans le secteur comme leader pendant quelques siècles. Ce n’est qu’au XIXème siècle que l’Afrique intègre le marché avec la découverte du diamant en Afrique du Sud

L’Afrique s’est notamment imposée sur le marché du diamant  en fournissant plus de 60% de la production mondiale. Aujourd’hui, dans le peloton de tête des producteurs actuels on retrouve la Russie, le Botswana, le Canada, l’Angola, l’Afrique du Sud. On trouve également le diamant en Australie, en République Démocratique du Congo, en Namibie ou encore en Centrafrique. 

Extraction minière de diamants contribuant à la déforestation

Dans la production du saphir, on retrouve généralement des pays ayant un climat tropical. Il y a notamment Madagascar, le Sri Lanka, le Brésil, la Birmanie, et la région du Cachemire. La gemme bleue est extraite également dans certaines régions de France (en Auvergne notamment). 

Sur le marché du rubis, on retrouve principalement la Birmanie (gisements de Mogok). Quant à l’émeraude, ses principaux fournisseurs sont la Colombie, la Zambie et le Brésil. 

Du point de vue géologique, les pierres précieuses résultent de conditions particulières. Elles se forment dans les profondeurs de la terre. Du fait des éruptions volcaniques, les gemmes remontent progressivement en surface. Ainsi, les pierres proviennent de plusieurs types de gisements

Les mines

Il s’agit de mines à ciel ou souterraines. Elles fournissent la majeure partie de la production mondiale. L’extraction des pierres précieuses nécessite alors de creuser en profondeur dans la terre, parfois jusqu’à 1000 mètres. C’est le cas par exemple dans la mine de Kimberley exploitée par le conglomérat De Beers en Afrique du Sud. Pour trouver un carat, il faut extraire des tonnes de roches qui sont ensuite traitées. Toutes sortes de moyens sont utilisés pour l’exploitation minière.

Les littoraux et fonds marins

Ce type d’exploitation nécessite des moyens considérables (navires, engins de terrassement, plate-formes, explosifs…) pour explorer des eaux profondes. Cette extraction est donc essentiellement industrielle et réalisée par des compagnies minières internationales.

Les alluvions des cours d’eau

Il n’est pas rare de trouver des pierres précieuses en surface dans certaines régions riches en minerais. On en trouve notamment sur les rives des cours d’eau. Les alluvions du Vaal en Afrique du Sud ont d’ailleurs fondé la réputation de la nation arc-en-ciel en matière de richesse en diamant. L’exploitation des gisements alluviaux est généralement une extraction artisanale.

Quels sont les problèmes environnementaux liés à l’exploitation des pierres précieuses ?

Ces problèmes résultent des impacts écologiques dus à une exploitation non maîtrisée des gisements. Derrière la beauté des pierres précieuses se cachent parfois des réalités peu glorieuses, des drames humains, des trafics illégaux, des problèmes écologiques, des guerres… 

Fin 2006, le film Blood Diamonds de l’Américain Edward Zwick mettait en lumière le problème des diamants de sang en Sierra Léone. Ce thriller inspiré d’une histoire vraie se déroule dans un contexte de guerre civile en Afrique. Il a révélé au monde que l’argent du diamant servait parfois à financer des guerres fratricides. Sans compter le problème des forçats des mines, c’est-à-dire des mineurs travaillant dans des conditions à la limite de l’esclavage. Le public découvrait ainsi que le commerce des gemmes précieuses pouvait être un business sanglant où l’illégalité devient une norme. 

Blood Diamonds a eu le mérite d’interpeller les groupes miniers et les joailliers sur la nécessité d’une éthique dans ce secteur. Car, en réalité, il n’y a pas que le problème des diamants de guerre. Les impacts sur l’environnement constituent également une autre face sombre du commerce des pierres précieuses. En effet, même si l’extraction des pierres n’est pas aussi désastreuse que celle de l’or ou du pétrole, elle engendre néanmoins certains problèmes graves.

Lorsque les conditions d’extraction ne respectent pas les normes établies ou ne sont pas suivies de près, elles peuvent causer d’importants dégâts. Au nombre des impacts de la recherche des pierres précieuses, il y a différents problèmes environnementaux.

L’érosion des sols

L’exploitation minière laisse des dégâts plus ou moins importants dans l’environnement. Dans le cas des mines à ciel ouvert, il faut creuser le sol en profondeur. On crée généralement des cratères sous forme de gradins qui servent à évacuer d’importantes couches de roches à traiter. Si ces trous ne sont pas comblés, ils deviennent des failles qui provoquent à la longue l’érosion des sols. Elle résulte de l’usure des sols par différents éléments naturels tels que l’eau, le vent, etc.

Les impacts sur l’écosystème marin et la biodiversité

Pour extraire les pierres des fonds marins, les compagnies minières  construisent parfois des barrages ou dévient des cours d’eau. Ces activités humaines hors normes provoquent la destruction de l’écosystème marin et de la biodiversité dans leur environnement. Les poissons et autres espèces aquatiques sont obligés de migrer vers des endroits plus paisibles.

La gestion des déchets liés à l’extraction des pierres précieuses

Comme toute industrie, celle des pierres précieuses n’échappe pas à la production de déchets. Il y a d’une part les déchets d’excavation dont la gestion est dans certains cas mal organisée. Dans d’autres cas le problème est plus grave. 

En effet, dans certaines régions comme le souligne l’association GreenKarat, les déchets issus d’exploitations minières d’émeraude entraînent la contamination des sols. Ces débris d’émeraude négligés mélangés à la terre provoquent la pollution de l’eau et des problèmes de santé publique.

La pollution de l’air par les émissions de gaz à effet de serre

L’exploitation des mines nécessite une grande consommation d’énergies fossiles. Cela concerne les engins de terrassement, les plateformes et autres appareils dont le fonctionnement nécessite l’électricité, le gaz, le pétrole, l’essence… Il en résulte d’importantes émissions de CO2 et d’autres gaz à effet de serre. Le bilan écologique est parfois lourd pour l’atmosphère, surtout lorsqu’il faut extraire des tonnes de roches pour quelques grammes de pierres précieuses.

L’impact sur l’approvisionnement en eau des riverains

Pour extraire les pierres précieuses, les compagnies minières utilisent d’importantes quantités d’eau. Dans certaines régions où l’eau est une denrée rare, les populations locales peuvent être affectées voire pénalisées par cette utilisation intensive de l’eau. En effet, le manque d’eau compromet les productions agricoles et crée des problèmes d’hygiène et de santé.

La déforestation et son impact sur la faune

Pour entreprendre l’exploitation d’un gisement, les compagnies doivent parfois défricher des forêts. Cette déforestation est un coup porté à l’environnement  car, d’une part elle provoque la destruction de l’écosystème (flore et faune) du site. Elle peut provoquer des coulées de boue et des glissements de terrain en cas de fortes pluies. Sur le plan humain, elle peut être source de difficultés alimentaires pour les populations locales qui puisaient leurs ressources dans la nature.

Les problèmes de santé liés à la mauvaise gestion des gisements

L’extraction des pierres précieuses est à l’origine d’importants cratères à la surface de la terre. Les mines à ciel ouvert lorsqu’elles ne sont pas rebouchées deviennent d’immenses réservoirs pour les eaux de pluie. Dans un environnement tropical, ces gigantesques nids à moustiques deviennent des vecteurs de paludisme. 

Comme on peut le constater, la recherche des pierres peut avoir des impacts considérables sur l’environnement. Mais doit-on pour autant renoncer à vendre des pierres précieuses authentiques ? Non, car cette activité fait vivre de nombreuses familles à travers le monde. Y mettre un terme plongerait certains acteurs de la chaîne de production dans une grande pauvreté. Il faut donc trouver des compromis. Conscients de cette réalité, les joailliers font de plus en plus d’efforts pour mettre sur le marché des pierres éthiques, extraites dans un plus grand respect de l’environnement. Il existe également selon les pays des réglementations visant à réduire les impacts de cette activité sur l’environnement.

Comment réduire l’impact environnemental des pierres précieuses ?

La réduction des impacts environnementaux de l’exploitation des pierres précieuses demande des efforts à divers niveaux. Ce résultat passe d’une part par la surveillance de la traçabilité des pierres précieuses. Il y a par ailleurs de meilleures pratiques minières à adopter.

Le respect des réglementations en matière de traçabilité des pierres précieuses

En matière de traçabilité des pierres précieuses, il n’y a pas de réglementation unique pour toute la filière. En effet, l’extraction des pierres de couleur est majoritairement artisanale (environ 80%). Elle a ses propres règles moins formalisées. A contrario 85% de l’exploitation du diamant est réalisée par de grands groupes miniers. Ce dernier secteur bénéficie de ce fait d’une réglementation plus formelle.

Pierres précieuses colorées

La traçabilité des diamants

Depuis plusieurs années la mise sur le marché de diamant responsable est au cœur des préoccupations des maisons de luxe (joaillerie et horlogerie). Pour permettre un approvisionnement responsable du marché,  certaines réglementations sont mises en place.

Le Processus de Kimberley (PK)

Signée par des dizaines de pays en 2000, cette convention permet de garantir l’authenticité et l’origine d’un diamant. Une fois certifiés, ces diamants ne peuvent être échangés qu’entre pays signataires. Les États sont impliqués car ce sont eux qui fournissent le certificat d’authenticité. Ce processus permet ainsi d’éliminer les diamants issus du marché noir. 

Malheureusement les pays concernés par le trafic illégal ne sont pas forcément signataires du PK. Par ailleurs, il n’y a pas de contrôle réel de la provenance des pierres précieuses car les compagnies ne sont pas tenues d’enquêter dans ce sens.

Les efforts des joailliers en matière de traçabilité

Pour garantir une meilleure traçabilité des diamants, certains acteurs comme la RJC (association anglaise) mettent en place de nouveaux procédés de certification. Les professionnels utilisent de plus en plus des procédés innovants comme l’encodage naturel, l’intelligence artificielle pour identifier chaque pierre. Ainsi vous pouvez trouver sur le marché un diamant doté d’un certificat digital fournissant des informations sur sa traçabilité.

La traçabilité des pierres de couleur

L’extraction des pierres de couleur concerne des millions d’acteurs répartis dans une soixantaine de pays. Chaque pierre précieuse colorée a sa chaîne d’approvisionnement propre. Dans ces conditions, il est plus difficile de mettre en place des normes éthiques strictes concernant ces petites exploitations artisanales. Il y a cependant depuis peu l’exigence du respect du Code of Practice garantissant les bonnes pratiques dans le secteur. Il y a également la Provenance Proof Blockchain qui garantit la traçabilité des pierres de couleur dès le lieu d’extraction (informations sur les caractéristiques de la mine, nom de l’exploitation…). Enfin, il y a les Paternity Test s’inspirant de ceux précédemment faits sur les émeraudes. Ils permettent de suivre toutes les variétés de pierres colorées dès leur sortie de mine. 

Par ailleurs, dans le souci d’une meilleure réglementation, il y a la création de :

Gemolith : il s’agit d’une place de marché virtuelle proposant l’accès à des milliers de pierres précieuses de couleurs certifiées. Le but est de permettre aux professionnels du secteur de s’approvisionner dans un circuit responsable.

Gemstones and Jewellery Community Platform : c’est un portail internet ouvert à tous les acteurs du marché (traders, négociants, joailliers, trieurs, polisseurs, tailleurs…). Les négociants par exemple pourront ainsi s’informer sur les attentes du marché en terme de respect de l’environnement, de l’éthique, etc. Ils pourront à leur tour communiquer sur les efforts qu’ils font dans ce sens, quelle que soit leur situation géographique sur la planète. Le but est de les impliquer dans un processus de commerce durable.

Quelles sont les bonnes pratiques pour limiter le bilan écologique des pierres rares ?

Les pierres précieuses ont de nombreuses utilités. Comment continuer alors à s’approvisionner tout en préservant l’équilibre de l’environnement ? La solution à ce problème passe par la mise en place de bonnes pratiques en matière d’exploitation des gisements. 

Boucles d'oreilles et pendentif montés avec des diamants, pierres précieuses

Il y a avant tout la nécessité pour les différents acteurs du secteur de veiller au respect des réglementations existantes. Il est nécessaire également au niveau des consommateurs d’être attentifs à la bonne provenance des pierres précieuses des bijoux qu’ils souhaitent acheter. Aussi bien au niveau des consommateurs que des joailliers, privilégier des pierres certifiées est une précaution qui vaut le coup. Chez Celinni, nous proposons d’élégantes alliances de mariage et autres bijoux de haute qualité, répondant à vos exigences.

En étant exigeants, les professionnels de la joaillerie pourront ainsi amener les fournisseurs à revoir leurs pratiques minières. Ce n’est sans doute pas la clé pour des pierres précieuses garanties zéro impact sur l’environnement. Mais ce serait  la perspective d’une chaîne d’approvisionnement éthique et plus respectueux de l’environnement. 

En ce qui concerne l’exploitation des gisements notamment les cratères béants laissés sur les sites, il est important de veiller à combler ces trous. Les exploitants peuvent songer au remplacement des couches supérieures des sols une fois que l’extraction est terminée sur un site. 

En matière énergétique, la réglementation impose aux compagnies minières des efforts en termes d’optimisation énergétique. Pour y parvenir, les compagnies peuvent opter lorsque c’est possible pour les énergies renouvelables ou les biocarburants comme alternatives aux énergies fossiles.

Les compagnies font aujourd’hui des efforts en matière de recyclage des déchets issus de leurs activités. Il y a désormais une catégorisation des déchets d’exploitation en vue de faciliter leur recyclage. 

Concernant la déforestation, replanter des arbres dès que possible dans les zones dévastées peut aider à rééquilibrer l’environnement. Autrement les grands groupes miniers doivent veiller à replanter dans les environs des gisements afin de compenser les dommages sur l’écosystème. 

Quant aux consommateurs, ils peuvent également apporter leur pierre à l’édifice en optant pour la réparation des anciens bijoux ou la restauration de certaines pierres. 

La réduction des problèmes environnementaux passe enfin par l’instauration d’une politique d’aide au développement des pays pauvres producteurs. Ils pourront ainsi se doter des moyens nécessaires pour une exploitation plus respectueuse des réglementations environnementales. 

C’est quoi l’éthique dans le commerce ?

L’éthique commerciale est la mise en avant des valeurs morales dans les échanges. Elle suppose le respect de ces valeurs dans la chaîne de production. Pour cela des critères sont définis afin de déterminer si un produit entre dans les cases ou non. Le commerce éthique inclut notamment :

  • L’échange équitable : en veillant à la rémunération juste des producteurs. 
  • L’impact environnemental limité d’une production : il s’agit par exemple de la surveillance des sources de provenance du produit. Provient-il de son milieu naturel ou non ? L’agriculture biologique entre en compte ici. 
  • Les conditions de travail de la main d’œuvre : absence d’esclavage, de travail d’enfants, etc. 
  • L’empreinte carbone du transport du produit.

Si l’éthique consiste au respect d’un certain nombre de valeurs, comment définir alors les pierres précieuses éthiques ?

C’est quoi une pierre éthique ?

Une pierre éthique est une gemme qui répond aux exigences d’un mode de consommation durable. Si elle est naturelle, la pierre éthique doit être extraite selon des procédés respectueux de l’environnement. Elle ne doit pas être issue des mines situées en zone de guerre ou ayant des pratiques esclavagistes. Chez Celinni, votre diamantaire éthique, nous avons fait le choix de ces pierres précieuses pour vous offrir des bijoux de prestige, reflétant toutefois notre engagement.

Alliance sertie avec plusieurs diamants

La chaîne de production des pierres précieuses éthiques doit respecter certains critères concernant :

  • Le travail des mineurs.
  • La gestion de la mine et de ses impacts environnementaux.
  • Le circuit et les conditions de taille et de facettage de la pierre brute.
  • L’origine des pierres ne doit pas être une zone de conflit (diamants de sang). 

Le travail des mineurs

Dans l’industrie d’extraction des pierres, il y a parfois des problèmes de sous-rémunération, d’exploitation, de travaux forcés ou de travail d’enfants. La pierre éthique doit être extraite par des mineurs qui bénéficient d’une rémunération juste et équitable. La rémunération des mineurs doit être convenable et leur offrir des conditions de vie décente dans leur pays. Une pierre achetée à un mineur artisanal à un prix dérisoire ne saurait être qualifiée de pierre éthique. Les mineurs doivent être des personnes majeures qui ne sont ni exploitées ni contraintes au travail. 

En outre, pour une production éthique, les compagnies minières doivent prendre soin de la santé des mineurs et sécuriser leur environnement de travail. Elles doivent mettre à la disposition des travailleurs du matériel et des infrastructures conformes aux normes de sécurité et bien entretenus.

La gestion de la mine et de ses impacts sur l’environnement

Les pierres éthiques doivent provenir de mines gérées de façon durable. Il s’agit de pierres brutes commercialisées par des compagnies qui s’efforcent de préserver le milieu naturel qu’elles prospectent ou exploitent. Ce sont notamment des compagnies qui rebouchent les cratères qu’elles creusent. Elles luttent contre la déforestation en procédant au reboisement une fois l’exploitation terminée. Elles recyclent l’eau afin de réduire leur consommation en eau, elles privilégient une gestion écologique de leurs déchets, etc. En somme, ce sont des compagnies qui limitent considérablement leur impact sur l’environnement.

Par ailleurs, la bonne gestion d’une mine suppose également la limitation de son exploitation dans le temps. Les mines diamantaires canadiennes, grâce à la réglementation au niveau national, sont des modèles en la matière. Parallèlement à la bonne rémunération des mineurs et aux différents efforts exigés, elles veillent à limiter la durée d’exploitation des mines. Pour ces différentes raisons, les diamants canadiens sont considérés comme des pierres éthiques.

Le circuit et les conditions de taille

La pierre éthique doit être taillée dans un circuit respectueux de certaines valeurs morales. Ce critère est important car pour amoindrir les coûts, il y a des compagnies qui font tailler les pierres brutes dans des pays où les coûts sont bas. Il s’agit notamment de l’Inde, de la Thaïlande et du Sri Lanka. Certes dans ces pays il existe des professionnels qui respectent les réglementations, ils intègrent généralement des associations de gemmologie. Mais dans certains cas, le travail est effectué par des enfants contre des rémunérations dérisoires. Les pierres éthiques sont généralement façonnées dans les pays où la taille est bien rémunérée et réalisée dans le respect des réglementations. Il y a notamment le Canada, la France et la Belgique (Anvers).

L’origine des pierres

Ce critère est essentiel pour qu’une pierre précieuse soit qualifiée de pierre éthique. On peut dire que les pierres précieuses éthiques s’inscrivent en opposition aux pierres de guerre. En effet, une pierre éthique est une gemme qui ne provient pas d’une zone de guerre sujette aux trafics illégaux. Sa chaîne de production ne doit pas impliquer des acteurs participant aux financements de conflits armés, du terrorisme, etc. La pierre éthique est une pierre dont la traçabilité est irréprochable sur ce plan. Des pierres provenant des pays tels que l’Australie, le Canada et la Finlande sont plus susceptibles de recevoir l’étiquette de pierres éthiques. 

En termes d’origine, il est difficile de limiter l’impact carbone du transport de la pierre. En effet, il n’est pas aisé de consommer local en matière de pierres précieuses. Ces ressources naturelles n’étant pas disponibles partout. 

Relevons enfin que les différents critères pré-cités ne s’appliquent pas seulement aux pierres précieuses, ils s’appliquent également aux pierres fines éthiques. Si ces critères semblent clairs, la question d’éthique n’est pas un sujet simple en matière de gemmes précieuses.

L’éthique dans le commerce des pierres précieuses : un sujet épineux

Boucles d'oreilles en diamant dans un écrin

Parler d’éthique en matière de pierres précieuses pose des problèmes particuliers. En effet, si la non-conformité des pierres de guerre ou de sang fait l’unanimité, la prise en compte des autres critères n’est pas toujours évidente. Il est souvent difficile de trouver des pierres qui répondent complètement aux différentes exigences. De plus, l’éthique est une notion tout à fait relative. Ce qui peut sembler juste et équitable en un lieu, peut paraître injuste et immoral sous d’autres cieux. 

À titre d’exemple, une mine de pierres précieuses bien gérée, rémunérant correctement les mineurs mais située dans une zone militarisée. Sa production peut-elle être considérée comme une pierre éthique ?

Une compagnie fournit des efforts en termes écologiques, rémunère bien ses ouvriers, mais fait tailler ses pierres brutes en Thaïlande. Ses pierres précieuses peuvent-elles être qualifiées d’éthiques ? Dans ces différents cas la réponse n’est pas toujours simple, même si les compagnies n’hésitent pas à revendiquer l’appellation “pierres éthiques” pour leurs productions. Toutefois aujourd’hui, certains acteurs font des efforts sur toute la chaîne de production afin de commercialiser des pierres réellement éthiques.

Quelques exemples de compagnies œuvrant pour la Green Joaillerie

Soulignons avant tout que ces compagnies ne sont pas toujours irréprochables mais elles font des efforts. Il y a notamment :

  • Greenland Rubis : elle est spécialisée dans la production de rubis éthique au Groenland. Dans la Green Joaillerie, cette compagnie est réputée pour ses efforts en matière de traçabilité des pierres précieuses issues de ses mines. Elles sont vendues avec un certificat d’authenticité. La compagnie œuvre en outre dans la lutte contre les changements climatiques. 
  • Les compagnies minières de saphir du Montana : grâce aux bonnes pratiques écologiques imposées par la législation de cet État américain, ces gemmes de différentes couleurs sont considérées comme des pierres éthiques. Toutefois, la réglementation n’impose pas de façonner ces pierres précieuses dans un circuit spécifique. 
  • Gemsfield : il s’agit de l’une des principales compagnies s’illustrant dans la commercialisation des pierres précieuses éthiques. Elle est présente notamment en Mozambique et en Zambie. La politique globale de cette entreprise passe par un soutien de l’économie locale. Elle met également un point d’honneur à évaluer les impacts environnementaux et humains d’une exploitation avant de la démarrer. La compagnie veille par ailleurs à restaurer les sites à la fin de l’exploitation. Ce grand nom de la Green Joaillerie a cependant été impliqué dans un problème d’expropriation de populations autochtones. 

Les gemmes de synthèse : une autre solution aux impacts environnementaux des pierres précieuses ?

La question des changements climatiques préoccupe beaucoup aujourd’hui. Pour préserver la planète, plusieurs solutions sont proposées pour les problématiques environnementales. Si l’option des pierres éthiques naturelles constitue une solution pour certains, d’autres acteurs préfèrent les pierres de synthèse.

Qu’est-ce qu’une pierre de synthèse ?

Une pierre précieuse synthétique est une gemme fabriquée en laboratoire et ayant la même composition chimique que la pierre naturelle. Avec cette dernière, la gemme de synthèse a également en commun :

  • sa structure atomique,
  • son aspect visuel,
  • sa microstructure ainsi que les effets optiques qui en résultent. 

Les premières pierres précieuses synthétiques, en l’occurrence les premiers diamants de culture furent créés en 1954 par General Electric. Ils étaient destinés à un usage industriel. 

Pour être considérés comme des pierres précieuses, les gemmes synthétiques doivent répondre aux mêmes exigences que leurs équivalentes naturelles. Il s’agit notamment des critères de dureté, de beauté et de pureté. Sur ce dernier point, l’absence d’inclusions minérales donne un petit avantage aux pierres précieuses de synthèse.

Comment sont fabriquées les pierres synthétiques ?

Fabriquées en laboratoire, les pierres précieuses sont créées selon différentes techniques. Pour les diamants synthétiques, il y a principalement :

  • Le procédé HPHT (Haute Pression Haute Température) : Un composé de carbone est soumis aux mêmes conditions qu’à 150 kilomètres en profondeur. 
  • Le procédé DCV (Dépôt Chimique en Phase Vapeur) : il s’agit d’une méthode de cristallisation du carbone à haute température. Elle permet de créer des diamants plus purs. 

Quant aux pierres de synthèse colorées, elles sont obtenues par différentes méthodes. Il y a notamment celle mise au point par le chimiste français Auguste Verneuil au début du XXème siècle. Elle passe par la fusion de l’alumine à plus de 2500°C.

Les pierres précieuses synthétiques sont-elles des pierres éthiques ?

La réponse est en principe oui. Car, en mettant de côté leur caractère artificiel, la création de ces gemmes n’impacte pas l’environnement autant que l’extraction des pierres naturelles. Elles n’impliquent pas non plus des problèmes de sous-rémunération, de travail d’enfants ou de travaux forcés. Cette alternative règle notamment la question des diamants de sang.

Ainsi, les pierres synthétiques ont gagné en popularité auprès des consommateurs ces cinq dernières années. Les atouts de ces pierres sont principalement :

  • Leur prix : elles sont 30 à 40% moins chères que les pierres précieuses naturelles. 
  • Leur qualité : vu qu’elles sont identiques aux gemmes naturelles en termes de composition chimique et de structure atomique 
  • Leur caractère éthique : certains consommateurs font ce choix dans une démarche écoresponsable.

Quelle alternative privilégier pour limiter l’impact écologique des pierres précieuses ?

L’impact environnemental de l’extraction des pierres précieuses est non négligeable, notamment en l’absence d’éthique dans les pratiques minières. Faut-il pour cela renoncer totalement à l’extraction des pierres précieuses dans leur milieu naturel ? La réponse est non. Il s’agit d’une activité génératrice de revenus pour de nombreux États et des populations fragiles. Le remède serait pire que le mal. 

Les pierres éthiques issues de circuits responsables, constituent aujourd’hui la meilleure option pour ménager les intérêts des uns et des autres. Pour des parures d’exception, la Maison Celinni, diamantaire engagé, vous propose des joailleries de haute qualité, faites sur mesure, pour votre bonheur. Notre savoir-faire s’est développé sur des générations, et ça fait la différence !

Les pierres de synthèse sont quant à elles une alternative pour les consommateurs moins exigeants sur l’authenticité de la matière. Vous avez à présent toutes les informations nécessaires pour faire le meilleur choix.

PARTAGEZ CE POST :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *